Les chiffres parlent d'eux-mêmes.

SPITZBERG : 4000 ours polaires / 2000 humains

Lorsque nous randonnons au Spitzberg, nous sommes sur un des territoires où le mammifère est le plus présent sur la planète.

1/ C'est le plus gros prédateur terrestre.

2/ C'est un espèce protégée en voie d'extinction. Toute action malencontreuse envers l'ours serait un véritable échec et donnerait lieu à une enquête très poussée de la part des autorités en charge de sa protection.

Par le passé, votre guide a fréquenté de nombreuses zones de l'archipel pendant plusieurs étés. Il a donc eu l'occasion d'expérimenter de sérieux « contacts » avec l'ours polaire. Aucun n'a eu d'issue tragique ni pour les humains ni pour l'ours. Ces contacts restent rares en été sur les camps où nous séjournons.

A RETENIR

Votre guide organisera la sécurité par rapport aux ours en détenant un fusil de gros calibre. Mais également en vous impliquant dans la vigilance indispensable contre toute intrusion du plantigrade avec des procédures simples :

• l'obligation impérieuse de se déplacer de manière groupée,
• le port permanent d'un sifflet individuel très sonore, genre sifflet d'arbitre
• la mise en place de tours de rôle pour surveiller les abords du camp lorsque le groupe se repose sous la tente par exemple, etc.
• la transmission par votre guide de conseils adaptés aux besoins de sécurité

Votre inscription au trek est subordonnée à la participation active à ces procédures de sécurité pour votre bien, celui du groupe et du prédateur.

Gardons toutefois à l'esprit le point suivant : en été, l'ours polaire n'est pas dans la période de plus grande recherche de nourriture, qui est le printemps. Pendant notre séjour, il y a donc potentiellement moins d'attaques d'ours polaires en directions des humains. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y en aura pas.

Le sous-sol immédiat du Spitzberg est gelé sur de grandes profondeurs (« permafrost » ou « pergélisol »), alors que nous ne marchons quasiment jamais sur la neige. Les torrents, les eaux de fonte des névés et des glaciers que nous approchons ne peuvent donc s'infiltrer comme dans les montagnes plus au Sud de l'hémisphère Nord. Ces eaux imbibent généreusement pas mal de zones minérales et s'écoulent vers les fjords par des cours d'eau que nous devons parfois traverser. Ce en quoi le Spitzberg diffère du Groenland (pour celles et ceux qui y ont déjà randonné) est la présence de grandes zones imbibées, les mollisols. Leur traversée est parfois problématique avec des chaussures de trek classiques.

A RETENIR

Les participant·e·s devront toujours disposer d'une paire de bottes imperméables montantes jusqu'au mollet. Elles seront utilisées si besoin et resteront solidement fixées sur leur sac à dos. Prévoir un sac à doc avec un système d'attache sûr.

Malgré cette proximité très attrayante, le Spitzberg est en réalité moins froid que d'autres zones polaires de l'hémisphère Nord plus éloignées. Le courant planétaire Gulf Stream qui baigne la façade Ouest où nous randonnons adoucit les températures.
Autre phénomène important : le soleil ne se couchera pas durant tout le temps de notre trek estival. Nous ne pouvons pas parler de températures diurnes/nocturnes.
Il arrive parfois qu'elles puissent baisser davantage à cause de perturbations, mais les chutes de neige ne font leur apparition que vers la fin août.
En revanche, des températures supérieures à +15°C se produisent de plus en plus fréquemment à cause de la crise climatique, vraiment très marquée dans cette zone polaire.

A RETENIR

Les températures moyennes que nous pourrons rencontrer durant ce séjour estival en milieu polaire sont de +5°C.
La valeur « confort » (pas « extrême »!) de votre sac de couchage devra être de -5°C, afin d'avoir... du confort.
De même, le sol gelé en profondeur étant proche de la surface, la pelouse étant peu répandue, un bon matelas est indispensable pour vous isoler du froid du sol et vous protéger des cailloux. Choisissez-le gonflable avec une petite taille (max 2L) une fois dégonflé.

Notre prestataire local assurera les transferts en bateau entre les camps de base.

Selon les bateaux mis à disposition, il est indispensable de pouvoir :

• se couvrir vraiment chaudement durant la traversée (sous-vêtements chauds + polaire + doudoune chaude + veste coupe-vent, tout cela superposé)

• protéger ses affaires de possibles éclaboussures dans un grand sac imperméable, le même qui sera utilisé en soute de l'avion pendant le vol d'acheminement.

• débarquer facilement sur la plage du camp à partir d'une embarcation de type zodiac sans mouiller ses chaussures de trek

A RETENIR

• vos vêtements chauds doivent pouvoir se superposer sur 4 couches
• vous utilisez un sac imperméable de 80 à 120L pour les transferts autant en avion sur le vol moyen courrier que sur le bateau entre les camps
• vous effectuez les transferts en bateau avec des bottes imperméables aux pieds